During one of our last gigs in Grenoble, France, our guitar necks bumped into José’s saxophone. I noticed this Spanish musician while he was performing on the street in the city indifference. That guy was dirty and stinking but what a music! I discussed about him with my music fellows at our Café Bayard HQ. We all agreed about José having such talent of Charlie Parker. Like Charlie Parker could perform, I saw that guy completely drunk playing like a god. Not to justify booze, musicians who can master their instrument in such a condition belong to a Dyonisian caste of genius. Try to imagine that musician giving us our cues on country songs. Hard to imagine, you should have been there that night. I can’t speak Spanish and his english was unreliable. Music was our only mean to communicate. Like a real hobo, José stopped in town just for a few days between two journeys by hitch-hiking. With no roof but with a sax, he went like he came, like a ghost, a shooting star, drunk, drunk with notes. Such a musician can only be met once in a life… or never. Like Charlie Parker.
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Lors d’un de nos récents concerts à Grenoble, nos manches ont croisé le tube cuivré du saxophone d’un certain José. Prononcez « Rossé » car il s’agit d’un authentique hispanique. Je l’ai remarqué dans l’indifférence citadine alors qu’il jouait de son instrument dans la rue. Le type était sale et puait mais quelle musique ! J’en ai discuté avec mes confrères musicos au QG du Café Bayard. Nous étions tous d’accord pour affirmer que ce Rossé avait la trempe de Charlie Parker. Tel un Charlie Parker, j’ai vu ce type complètement ivre jouer comme un Dieu. Sans faire l’apologie de la bibine, les musiciens qui parviennent à maîtriser leur instrument dans un tel état font partie d’une caste dyonisiaque de génies. Imaginez-vous que ce saxophoniste nous a donné la réplique sur des morceaux country. Dur à imaginer, il fallait être là ce soir-là. Je ne parle pas espagnol et son anglais n’était pas fiable. Notre seul moyen de communication était la musique. En véritable routard, Rossé ne s’est arrêté en ville que pour quelques jours entre deux voyages au pouce levé. Sans toit mais avec un saxo, il est parti comme il est venu, en fantôme, en étoile filante, ivre, ivre de notes. On ne rencontre un tel musicien qu’une seule fois dans sa vie ou… jamais. Comme Charlie Parker.