If you can’t play in a joint, you ramble to the next one. That’s what happened on friday night. The Gretsch on my back, the amp in the hand, I arrived with my sidekick Marco to one of the irish pubs in Grenoble, named Shannon where Frank an american singer/bass player was performing. That guy looks like the Muppett Show drummer, as crazy, with the same thick haircut, that shakes as much as the songs Frank plays with the bass that he strums like a guitar. He then invited us for a jam session. After that short but intense session, we drank together :
Me :
– Can you also play the double-bass and slap ?
Frank :
– You mean like Lee Rocker ?
– Yeah like Lee Rocker, do you know him ?
– Of course, mate! I grew up in the same area as the Stray Cats.
– Are you from Long Island, New-York ???
– Yeah and I now the Stray Cats very well! Brian Setzer (editor’s note: the singer/guitarist/leader of the trio), he was always the first to start a bloody mess, always looking for a damn shit with anyone. He’s d always come and yell « what’s up, man ? Got trouble with me?!!! » and it’d always end up in a fucking mess. He had no problem to get in trouble with guys much bigger than him. And always rambling around the area in his ’57 Chevy trying to pick-up girls. And that car, he sold it to pay the ticket for London (editor’s note: where the Stray Cats started to thrive).
– You don’t laugh in Long Island!
– Yeah but you don’t laugh either in France. Taking the streetcar is too depressing for me, they all look depressed. But you, french guys, know how to start a mess, always protesting.
However we had a good laugh together and I still don’t know if Frank can slap the double-bass.
—
Quand tu ne peux pas jouer dans un rade, tu enchaînes vers un autre. C’est ce qui s’est passé vendredi soir. La Gretsch sur le dos, l’ampli dans la main, je débarque avec mon collègue Marco dans un des irish pubs grenoblois baptisé le Shannon où joue Frank un chanteur/bassiste américain qui évoque le batteur du Muppett Show, aussi excité, avec une chevelure qui envoie autant que les morceaux qu’il joue avec sa basse sur laquelle il plaque des accords de guitare. C’est tout naturellement qu’il nous invite à taper un boeuf. Après cette courte et intense session, nous partageons un verre :
Moi :
– tu sais jouer de la contrebasse aussi, en slappant ?
Frank :
– en slappant comme Lee Rocker ?
– Ouais comme Lee Rocker, tu connais Lee Rocker ?
– Je veux ! J’ai grandi dans le même quartier que les Stray Cats.
– Tu viens de Long Island, New-York ???
– Ouais et les Stray Cats, je les connais bien ! Brian Setzer (NdR : le chanteur/guitariste/leader du trio), c’était une vrai tête brûlée, toujours à chercher la merde à n’importe qui. Dès qu’il croyait que tu le regardais de travers, il venait vers toi genre « qu’est-ce t’as, toi ?!?!?!?!!!!! » et ça finissait mal surtout qu’il n’avait pas peur de s’en prendre à des types beaucoup plus costauds que lui. Et toujours à faire le tour du quartier et draguer les nanas dans sa Chevrolet ’57. Et cette caisse il l’a vendue pour acheter son billet pour Londres (NdR : là où les Stray Cats ont amorcé leur succès).
– Ça rigole pas à Long Island !
– Ouais mais vous rigolez pas en France non plus. Je prends jamais le tram, trop déprimant, ils font tous la gueule dedans. En tout cas, vous savez foutre la merde, vous êtes jamais contents.
Néanmoins nous avons bien rigolé ensemble et je ne sais toujours pas si Frank peut slapper une contrebasse.