Last night I rambled with my Gretsch in the rain to a wine bar in Grenoble called Le Saint Vincent where a jazz jam session was taking place. As I never pretended to play jazz because it’s too sophisticated for my dusty hands, I came onto stage to start a jazz number that became a rock classic through Chuck Berry, the Stones and the Cramps: « Route 66 ». Asking the audience if there were a Route 66 in the Grenoble area, I switched into a Muddy Waters blues with the slide. The other players who were there simply left the stage. Feeling like a bull in a china shop I performed my tune until its end. With its two f-holes like its jazz relatives, my guitare looks flashier: if you can’t deliver such sophisticated licks, you try to make it up another way.
After my misfit performance, the jam session ran its own flow again. Some people told me they enjoyed my performance though.
It had been a Martini Time, baby, as stated by the barroom wall.
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Hier soir, j’ai traîné ma Gretsch dans un bar à vins de Grenoble appelé le Saint Vincent, où se tenait un boeuf de jazz. Ne prétendant pas jouer du jazz car trop sophistiqué pour mes menottes agricoles, je suis monté sur scène pour démarrer un morceau de jazz devenu un classique du rock via Chuck Berry, les Stones et les Cramps : « Route 66 ». Demandant au public s’il existait une Nationale ou une Départementale 66 dans la région de Grenoble, j’ai embrayé sur un blues de Muddy Waters à la slide. Les autres musiciens qui étaient sur scène sont simplement partis. Me sentant comme un chien dans un jeu de quilles, je suis allé au bout de mon morceau. Avec deux ouïes en « f » comme ses cousines jazz, ma guitare a l’air un plus clinquante : quand on ne peut délivrer des phrasés aussi sophistiqués, on tente de compenser ailleurs.
Après mon intrusion le boeuf a repris son cours jazz. Des gens m’ont tout de même avoué avoir apprécié ma courte prestation.
Ce fut un Martini Time, baby, comme le témoignait le mur du bar.